Marianne Lemée est l’une des 18 finalistes du prix Charles J. Epstein pour l’Excellence dans la recherche en génétique humaine. Première française à être sélectionnée depuis 2010, la doctorante de l’équipe de Christelle Golzio, chargée de recherche Inserm, présente son projet de recherche lors de la finale qui a lieu le 25 octobre au Convention Center de Los Angeles. Ce prix prestigieux vient récompenser les recherches prometteuses de doctorants
et post-doctorants du monde entier.
Un prix prestigieux récompensant des recherches prometteuses dans le domaine de la génétique humaine
Coordonné par l’American society of human genetics (ASHG), le prix Charles Epstein pour l’Excellence dans la recherche en génétique humaine vient récompenser les projets particulièrement prometteurs menés par des doctorants et post-doctorants. Au total, ce sont 18 finalistes qui sont sélectionnés chaque année, 9 doctorants et 9 post-doctorants, pour 3 lauréats dans chacune des catégories.
Ce prix est signe de bonne fortune pour les scientifiques récompensés, ces derniers continuant ensuite vers des recherches reconnues dans le milieu de la génétique humaine. Il n’y avait pas eu de finalistes français pour ce prix depuis 2010.
Marianne Lemée, finaliste pour sa recherche sur la régulation du neurodéveloppement dans les troubles du spectre autistique
Arrivée en Master 1 à l’IGBMC en janvier 2020, Marianne Lemée a commencé sa thèse sur l’identification de gènes liés à l’autisme en septembre 2021 à l’IGBMC, au sein du programme IMCBio. Ce projet vise à identifier le gène responsable des anomalies neurodéveloppementales liées à des réarrangements chromosomiques sur le chromosome 1. Ces anomalies sont responsables du syndrome 1q21.1 qui induit des traits autistiques chez les patients porteurs.
Plus précisément, les recherches de Marianne Lemée ont mis en évidence que la dérégulation du gène CHD1L, présent dans la région du syndrome 1q21.1, induit des anomalies neurodéveloppementales. Ces recherches révèlent un nouveau rôle clé de ce gène au cours du développement cortical. Le projet s’articule maintenant autour de l’élucidation des mécanismes de régulation de CHD1L dans des modèles cellulaires humains mimant la neurogenèse.
L’ensemble de ces travaux permettront d’améliorer la prise en charge et le diagnostic des patients atteints du syndrome 1q21.1. Également, ces travaux permettront d’explorer de nouvelles pistes thérapeutiques et de mieux comprendre la génétique de l’autisme qui affecte de nombreuses personnes à travers le monde.
Sélectionnée pour être l’une des 18 finalistes parmi plus de 700 candidatures reçues, Marianne Lemée a déjà obtenu une dotation de 1000$ de la part de l’ASHG et une invitation au congrès qui se tiendra du 25 au 29 Octobre au Convention Center de Los Angeles. Elle défendra son projet lors de la finale au Convention Center de Los Angeles, qui aura lieu le 25 octobre 2022.